L'histoire

Préhistoire

La vallée est habitée depuis l'époque néolithique comme en témoignent de nombreux vestiges

(pierres taillées, pierres taillées polies, polissoirs).   

                                                                            

Epoque gallo-romaine

On retrouve également des vestiges de cette époque dans la vallée avec les ruines gallo-romaines de Saclas et la voie Romaine sur le plateau à l'ouest de la commune.

 

 

XI siècle :

- Création de la Châtellenie Sainte Croix (Mesnil-Girault)

 

3 Mai 1044 (premier document connu su la Châtellenie)

"Charte de Henri Premier, Roi des Français donnée à Orléans le 5 de Mai 1044.(Ecrite en latin). Portant concession et restitution au profit de l'évêque du doyen et de leur proposé, de toutes les redevances et coutumes que lui et ses écuyers tenaient en bénéfice sur la terre de Sainte Croix au pays d'Etampes et notamment à Fontaines.

 

La châtellenie de Mesnil Girault,  dont les origines remontent au moins au 11ème siècle, s’étendait sur les paroisses – aujourd’hui communes – de Boissy (partiellement) Ormoy, Fontaine, Marolles en Beauce et la Forêt Sainte Croix. Le château était situé, avec quelques fermes, au cœur de ce territoire, sur la paroisse de Boissy, à l’endroit qui constitue l’actuel hameau de Mesnil Girault.

            Sans doute laïque à l’origine, cette châtellenie fut possédée très tôt par le Chapitre de la Collégiale Sainte Croix d’Orléans et bénéficiait d’une quasi indépendance dans le Baillage d’Etampes. Ses habitants avaient été libérés du servage dès 1 ? ? ? moyennant le versement de la « gerbe de liberté », soit une partie de la récolte.

            Véritable gestionnaire des revenus et même de la vie des habitants, le châtellenie percevait par les dîmes, champarts et autres taxes une partie des récoltes, et, fonctionnant comme une entreprise intégrée, elle possédait des granges, le moulin (des clercs) et des entrepôts situés à Etampes dans le petit hôtel de Mesnil Girault qui était construit à l’emplacement de l’actuelle place de l’Ancienne Comédie, rue de la Tannerie.

            Les « Messieurs du Chapitre » de Sainte Croix d’Orléans ne géraient pas directement leur domaine, mais le confiaient à un fermier, « le Receveur de Mesnil Girault » qui, moyennant une somme d’argent et quelques avantages en nature fixés par un bail, percevait les revenus et payait les charges, telles que la portion congrue (salaire) des curés et du vicaire des paroisses. La châtellenie rendait la justice dans le petit hôtel de Mesnil Girault qui comportait une salle d’audience et une prison ; elle a disparu dans la tourmente révolutionnaire des années 1790.

            La partie de Boissy qui n’appartenait pas à Mesnil Girault dépendait du Seigneur de Bierville qui, lui, était parfaitement intégré dans le Baillage d’Etampes.

 

 

XII et XIII siècles :
- Construction de l'église de Boissy.

 

1604
Mise en place des registres paroissiaux à Boissy la rivière

 

Boissy la rivière sous l'Ancien Régime

A Boissy on distinguait deux seigneuries :
- Le Mesnil-Girault, possession du chapitre de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans.
- Bierville, avec un seigneur laïc et son château.

Le blason de Boissy Parmi les seigneurs de Bierville, citons les Fusées. Les membres de cette famille sont cités dans les registres paroissiaux de Boissy la rivière dès leur origine (1603) jusqu'en 1737. Leur blason est toujours visible sur une borne sculptée sur la voie romaine.

Puis Jean Baptiste Poilloue fut le seigneur de Bierville  jusqu'à la révolution.

 

 

 Arpentage de 1781

En 1781 Bierville n'était pas divisé et faisait partie de Boissy. C'est très vraisemblablement sous la révolution que fut commise l'opération consistant à détacher la partie centrale du hameau de Bierville, toute proche de son village, pour la rattacher à une commune distante de presque trois kilomètres et avec laquelle elle n'avait aucune liaison directe.

 

Boissy apparaît comme essentiellement constitué de terres (92,5%) avec quelques prés (5%), bois (1%) et vignes (0,5%); le reste (1% environ) correspond aux maisons, cours et jardins.

Les prés sont localisés au niveau des rivières, les bois sont dans la plaine vers Artondu et surtout auprès de Mesnil-Girault, tandis que les vignes se trouvent à l'Est de la vallée, principalement sur le coteau et au début de la plaine en direction de Marolles (Chaillot, les Terriers et les Verglas).

 

Il faut être prudent pour interpréter plus avant ce tableau car l'arpentage avait surtout un but fiscal de répartition d'impôts entre les paroisses et à l'intérieur même de chaque paroisse. Ainsi l'appellation "terre" correspond sans doute plus à une catégorie d'imposition assez générale qu'à un usage agricole tel qu'on le conçoit aujourd'hui.

 

Il ne faudrait pas, par exemple, conclure trop hâtivement que la vallée était totalement déboisée car certaines "terres" y étaient certainement, au moins partiellement plantées d'arbres fruitiers ou autres. (Cette présence d'arbres est attestée dans certains baux ruraux de l'époque par des prestations annexes aux loyers telles que la fourniture de noix).

 

 

 

XVIII siècle

Cette paroisse se présentait à la fin de 18ème siècle avec son église entourée du cimetière et du presbytère. Elle comptait quelques moulins implantés au fil des rivières et de nombreuses petites fermes pratiquant un peu d'élevage et cultivant aussi bien la vigne que les céréales et les cultures vivrières, regroupées à proximité de l'église ou dans quelques hameaux disséminés dans la vallée (Bierville, Minas, Maison du veau).

 

Le château de Bierville, relativement éloigné du centre du village, étendait ses terres sur les paroisses voisines alors que sur la plaine régnait la puissante châtellenie de Mesnil-Girault dont les pouvoirs portaient d'ailleurs plus sur les autres paroisses (Ormoy, Fontaine, La Forêt) que sur Boissy qu'elle ne contrôlait pas entièrement puisque les habitants étaient divisés sur le plan administratif (justice, impôts par exemple)  entre les juridictions d'Etampes et celle de l'église d'Orléans dont dépendait Mesnil-Girault.

 

des chemins de terre étroits traversaient le territoire, orientés surtout vers les deux pôles principaux que constituaient Mesnil-Girault et le carrefour de l'église, il étaient peut-être encore complétés par le mystérieux réseau de souterrains dont quelques traces subsistent actuellement.

 

 

 

 La révolution ( fin XVIII début XIX siècle)

La révolution avait relativement bien commencé pour Jean Baptiste Poilloue, Seigneur de Bierville. Grâce à la "nationalisation-privatisation" des biens de l'église, il avait pu acquérir le moulin des Clercs le 12 avril 1791, et comme il possédait déjà le moulin de Noisement contigu à son château, il obtenait ainsi une position très dominante sinon le monopole, pour moudre les grains à Boissy.

Les ennuis sont venus par la suite, à cause de l'émigration présumée de son fils Louis. Jean Baptiste Poilloue, marié avec Marie Louise le Roy (décédée le 26 frimaire de l'an 3 soit le 16 décembre 1794) avait trois enfants dont les situations en l'an 7 étaient les suivantes :

    - François, majeur et gendarme national à la résidence de Versailles ;

    - Elizabeth, mineure émancipée d'âge ;

    - Louis, militaire, absent depuis le 10 avril 1785 (du moins selon la déclaration de son père).

Louis Poilloue avait-il réellement émigré ?

Non selon son père qui le prétendait sans doute mort à la guerre, oui d'après les autorités.

Toujours est-il qu'il était "absent" et que cela suffit à le faire inscrire sur la liste des émigrés, permettant ainsi à la république d'exiger la part de l'héritage qui aurait dû lui revenir à la suite du décès de sa mère.

En conséquence, Jean Baptiste Poilloue s'est vu contraint de déclarer ses biens ...

 

Extrait de la contre estimation ordonnée par la "République" le 24 Floréal an VII sous la direction de Louis Martin Venard notaire public.

(Description du château appelé ici maison pour cause de révolution)

 

La maison appelée Bierville, située commune de Boissy-la-rivière, canton de Saclas, ayant son entrée par une porte cochère, cour ensuite non pavée, au bout de laquelle est un principal corps de bâtiment fait en deux parties, construit en pierres, bâti en terre, recrépi de chaux et de sable, avec combles à deux égouts couvert en tuiles, élevé d'un rez-de-chaussée, d'un premier étage et grenier au dessus.

Le rez-de-chaussée divisé en un vestibule, grand salon, salle à manger, cuisine, office et fournil 0; le premier est divisé en un corridor avec quatre appartements. Dans ladite cour, à droite en entrant est une remise, élevée seulement d'un rez-de-chaussée couvert en tuiles à deux égouts. A gauche sont des hangars, granges, écuries, vacherie, poulailler et autres aisances couverts aussi de tuiles.

Jardin en clos derrière et à côté des dits bâtiments divisé en potager, verger et promenades avec canaux d'eau vive ; le tout contenant en superficie trois hectares six ares et vingt trois centiares clos en partie de murs et par la rivière de Juine, tenant le tout d'un long au chemin chaussé qui descend au moulin de Noisemant, d'autre long à ... d'un coté par devant sur le chemin allant à Saint Cyr et d'autre coté par derrière sur la rivière de la Juine.

  

 

1820

Ouverture de la nouvelle route d'Etampes à Pithiviers (actuelle d.921) en remplacement de l'ancienne qui passait à proximité de Mesnil-Girault.

 

 

1850 - 1910

 

L’épopée de Bierville

Plus proche de nous puisqu’elle se situe essentiellement dans le deuxième quart du vingtième siècle, a profondément marqué le Boissy moderne, elle est due à Marc Sangnier (1873-1950), grand démocrate et chrétien, fondateur du « sillon ».

            Le premier fait marquant fut le « Grand Congrès Démocratique International de Bierville » en 1926 qui s’est déroulé, pour l’essentiel, au « Camp de la Paix », rassemblant de nombreux jeunes en provenance de presque toute l’Europe.

            Ensuite, ce fut l’aménagement de nombreux sites d’accueil d’éducation, de loisirs et de réflexion ou de prière, parmi lesquels :

-        la première Auberge de Jeunesse de France, l’ »Epi d’or », inaugurée à Boissy le 27 août 1930,

-        l’école d’agriculture et d’horticulture,

-        le calvaire et les allées du camp de la paix,

-        la piscine, le tennis et le théâtre de verdure,

-        les grottes de Saint François,

-        le terrain de camping de la Roche de Paradis.

            Ces sites couvraient une part importante du cœur du village de Boissy et débordaient même sur Saclas et Saint-Cyr ; ils ont permis l’accueil de plusieurs milliers de jeunes et ont fait connaître le nom de Bierville, et à un degré moindre celui de Boissy, dans presque toute l’Europe.




MARC SANGNIER
Accès au site http://www.galbette.com/sangnier/
Accès au site http://www.cardijn.net/Sangnier/index.htm



MARC SANGNIER,
Un homme de paix et un précurseur.

Après des études brillantes, Marc Sangnier obtient en 1891, le premier prix du sujet de philosophie au Concours général sur " l'idée de progrès démocratique et social ".


En 1899, il crée avec ses amis " Le Sillon " se fixant comme objectif de développer l'éducation populaire par des cercles d'études. En 1901, il crée des universités populaires, en 1905, il lance un hebdomadaire " L'Eveil Démocratique " et, à partir de 1912, il prend la tête d'un mouvement politique "La Jeune République". Son charisme personnel lui vaut de nombreux soutiens un peu partout en France, mais la grande guerre interrompt brutalement l'expérience.


L'épreuve passée, il veut faire de ce petit hameau d'Ile-de-France, Boissy-Bierville, un Foyer de la Paix et pour cela il se tourne de plus en plus vers les jeunes. Avec ardeur, il entreprend d'aménager ce domaine acheté en 1922.
Peu à peu la vallée se transforme ; il rebaptise les rues de Boissy : route des Nations, rue de la Démocratie, place de la Paix , rue de la République, rue de la Fraternité. Désormais, tout se met en marche. Cinq grands congrès vont se succéder : le premier à Paris, le second à Vienne, le troisième à Fribourg, puis Londres et Luxembourg.


En 1926, Bierville est prêt à accueillir le sixième Congrès démocratique international ayant pour thème " la Paix par la Jeunesse ". Des milliers de participants sont là, parmi eux beaucoup de jeunes Allemands. Tout le monde se met à la tâche. On crée des chemins et des routes, des monuments-symboles , le camp de la Paix, …. Et le 20 août 1926, Marc Sangnier expose devant ce VIeme congrès son projet de création d'un Centre International permanent pour la Paix, maison internationale, cité de la Fraternité, pour des groupes de tous âges, de toutes appartenances sociales, de tous pays. On peut dire que ce mois international de Bierville se répandra véritablement dans le monde.
Marc tisse aussi beaucoup de liens à Etampes et dans la région.
En 1929, il crée à Boissy-la-Rivière, la première Auberge de Jeunesse de France, l'Epi d'or, inaugurée le dimanche 27 août 1930.
Mais, à partir de 1931, commence la dégradation des relations internationales. Dès 1933, Marc Sangnier prête son concours au Comité d'Aide aux victimes du fascisme hitlérien. Des réfugiés juifs Allemands et Autrichiens sont accueillis à Bierville.
En juin 1940, c'est l'exode. Pendant l'occupation, les locaux sont réquisitionnés et les dégradations se multiplient.
Après la guerre, cependant, la vie reprend peu à peu, mais Marc est un homme âgé. C'est en juin 1950, au moment du XXeme anniversaire des Auberges de Jeunesse, célébré à Bierville, que malade il s'éteint.


Que reste-t-il de cette belle épopée ?
Une réelle espérance : cet idéal de paix reste totalement d'actualité. L'Europe unie, qu'il a semée, avec quelques autres, est là. Que pouvons-nous et que devons-nous faire pour elle ?
A Boissy-la-Rivière les pierres nous parlent. Mais ce sont surtout des témoins qui s'y sont exprimés, ce 20 mai 2001, pour dire ce qu'avec Marc ils ont fait et quels enseignements nous pouvons et devons en tirer pour aujourd'hui et demain.


Le collectif d'Etampes pour la journée de l'Europe.

 

 

Histoire syndicale du château de Bierville

 

Dès sa création en 1919  la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) utilisait les locaux du château pour des réunions syndicales. De nombreux militants et responsables de la CFTC étaient également membre du MRP (Mouvement Républicain Populaire) le parti fondé par Marc Sangnier.

De 1946 à 1950 Gaston Tessier secrétaire général de la CFTC et proche de Marc Sangnier utilise les dépendances du château (deux moulins) pour installer « l’école normale ouvrière » destinée à la formation de tous les syndicalistes CFTC.En 1950 après le décès de Marc Sangnier la CFTC se porte acquéreur du château qui devient le centre national de formation de la CFTC.Le congrès extraordinaire de novembre 1964 transformera la CFTC en CFDT (Confédération Française Démocratique des Travailleurs).Les travaux de 1980 transformeront le site pour le rendre plus fonctionnel avec la création d’ hébergements, de salles de réunions et la destruction du moulin situé route des nations.

 

 

Carles Riba (Poète et homme de lettres catalans)

Comme d'autres intellectuels espagnols, M Riba a dû s'exiler après la guerre civile espagnole. Pendant quelques mois il a habité à l'ancien moulin du château de Bierville, par invitation du propriétaire de l'époque. Pendant sont séjour il écrit un livre de poésies intitulé "Elegies de Bierville", qui marque le sommet de sa production poétique.

  

 

1969

le 4 Novembre 1969 fin de l'exploitation de la ligne Etampes-Pithiviers qui desservait Boissy la rivière.

Petit rappel sur un demi-siècle d'exploitation.

La gare de Boissy a connu ses heures de gloire surtout dans la deuxième moitié des année 20 où les rassemblements organisés par Marc Sangnier ont entraîné un trafic très important.

 

Témoignage du chef de gare de 1911 à 1931 :

"A une époque où il y avait peu de voitures on prenait beaucoup le train. On allait à Paris uniquement en train. En semaine, il pouvait y avoir une vingtaine de voyageurs en moyenne mais à partir de 1923, 1924 le trafic a beaucoup augmenté, surtout les week-ends. C'est à cette époque que Marc Sangnier a acheté le château de Boissy et en a fait d'abord un restaurant  coopératif. Puis en 1930, l'Auberge de jeunesse attirait de nombreux groupes de jeunes. Enfin des centaines de scouts de toutes confessions venaient camper au Camp de la Paix. Tout ce monde arrivait et repartait en chemin de fer.

Quel évènement a le plus marqué l'activité de la gare ?

    C'est de toute évidence le rassemblement pour la Paix organisé par Marc Sangnier en 1926. Pendant un mois Boissy est devenu une gare importante. La Compagnie des chemins de fer d'Orléans avait envoyé des renforts : nous étions 7 employés en permanence à la gare. il y avait un va et vient presque continuel de trains spéciaux qui se garaient ou manoeuvraient en gare de Saclas pour repartir en sens inverse. Le camp de la Paix était transformé en ville de toile avec centrale électrique et réseau téléphonique. Il y avait un trafic continuel entre Paris ou d'autres points et la gare de Boissy. Le trafic a été de l'ordre de 50000 voyageurs.

C'est sûrement le plus beau souvenir de ma carrière." 


Boissy au temps du noir et blanc
Boissy au temps du noir et blanc
 


géologie

Pour expliquer la géologie de la région, il faut au moins remonter à l’ère secondaire (de 230 à 65 millions d’années) au cours de laquelle, l’ensemble du Bassin parisien a été régulièrement recouvert et découvert par la mer (phénomènes de transgression et régression marines). Des épaisseurs impressionnantes (jusqu’à 3000 mètres d’épaisseur) de sédiments de nature diverse (sables, vases, galets, coquilles et enveloppes calcaires d'organismes marins...) ont été déposés par la mer ou apportés par les rivières. Leur énorme poids a provoqué l’incurvation progressive des terrains (phénomène de subsidence). La cuvette ainsi formée accumulait donc des couches de sédiments concentriques (Paris se situe désormais au centre de cette cuvette). La dernière de ces couches (déposée au cours du Crétacé) est constituée de craie d’origine marine.

Au début de l’ère tertiaire (-65 millions d’années), la sud de la région parisienne est un golfe, parsemé de lacs et lagunes, où viennent se jeter d’importants cours d’eau alimentés par les pluies diluviennes de type tropical. Ils charrient de grandes quantités de sédiments, des argiles en particulier, en provenance du Massif Central, et érodent les plateaux de craie. Puis plusieurs transgressions marines, venant encore du Nord, plus importantes déposent un calcaire grossier, riche en fossiles, puis des sables, jusqu’aux environs de l’actuelle vallée de la Rémarde et de Melun. Au Sud-Est, au niveau de l’actuelle Brie, les lagunes saumâtres sont remplacées par un lac d’eau douce qui dépose le calcaire de Brie, partiellement meulièrisé.
Puis une dernière transgression marine, s’étendant loin dans le sud du bassin parisien, dépose une épaisse couche de sables (sables de Fontainebleau). Après le retrait progressif de la mer, se déposent des argiles à meulières dans la région du Hurepoix, et le calcaire d’Etampes plus au sud. Des dunes (sables de Fontainebleau) sont créées par les vents. Le sable à leur sommet se transforme progressivement en dalles de grès, que l’on observe aujourd’hui sur les platières et les chaos en forêt de Fontainebleau, par exemple. Les pluies tropicales gonflent les cours d’eau alimentant désormais l’immense lac, dit lac de Beauce, qui s’étend sur la région découverte par la mer (-23 millions d’années). Se dépose alors la couche de calcaire de Beauce, partiellement meulièrisée. Après l’assèchement du lac de Beauce, des sables venus du Massif Central (sables de Lozère, village près de Palaiseau), puis des débris plus grossiers (cailloutis des plateaux) sont déposés par les rivières.

Au quaternaire (-2 millions d’années à nos jours), une succession de périodes glacières provoque des variations du niveau des mers, et un creusement important des vallées (parfois asséchées de nos jours), jusqu’au relief que l’on connaît aujourd’hui. Sur les vastes étendues glacées et dénudées, se déposent une couche parfois épaisse de fines poussières limoneuses, le loess, apportées par le vent et qui explique aujourd’hui la fertilité des sols agricoles de la région.

 

On trouve de nombreux fossiles d'eau douce les limnées et les planorbes dans les pierres calcaires des plateaux.

Les limnées et les planorbes sont toujours présents dans les eaux douces de la région.

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